Association nationale des assistants de service social

Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager

Lettre de celles qui aiment l'école

les assistants sociaux scolaires de la Réunion sont en colère


"Les assistants sociaux scolaires font partie de l’Éducation Nationale depuis 1985. Nous sommes présents dans les collèges et les lycées : un assistant social pour 2 ou 3 établissements.

Notre mission est de contribuer à la réussite des jeunes, en particulier sous forme d’aide à l’élève en difficulté qu’elle soit personnelle, familiale, relationnelle, scolaire, matérielle (fonds sociaux collégiens, lycéens et cantine).

Ces difficultés peuvent aller d’une simple préoccupation d’adolescent à des situations plus graves.

Les assistants sociaux apportent aux jeunes scolarisés : une écoute spécialisée, une aide individuelle ou collectif, un accompagnement, surtout aux plus fragiles, au cœur de l’établissement scolaire. N’oublions pas que l’élève passe 2/3 de son temps à l’école !

Notre présence régulière et permanente dans ces lieux permet un véritable travail de proximité et une intervention précoce.

Aujourd’hui, notre appartenance à l’Éducation Nationale nous permet d’être à la fois interlocuteur privilégié des élèves, de leur famille, mais aussi, de tous les membres de l’équipe éducative de l’école et de tous les organismes extérieurs ou les associations.



Lettre de celles qui aiment l'école
Que se passe-t-il ?
Le 28 février 2003, le Premier Ministre, Monsieur RAFFARIN, annonce le transfert du service social scolaire au Département, à partir du 1er janvier 2004. Cette décision a été prise sans aucune concertation.
Le 12 mars 2003, le Ministre de l’EN adresse un courrier aux assistants sociaux confirmant cette décision.


Quels sont les risques pour demain ?
Au-delà du mépris qu’elles manifestent à notre égard, les différentes méthodes utilisées jusqu’à présent pour mettre en œuvre notre transfert de l’Éducation Nationale, nous imposent aujourd’hui de ne plus faire confiance au gouvernement sur les éventuels engagements qui seront pris demain.

C’est pour cela que :
Nous n’avons aucune certitude sur la pérennité de notre service spécialisé,
Nous n’avons aucune certitude sur le maintien de nos missions auprès des élèves,
Nous n’avons aucune certitude sur notre présence permanente au sein des établissements.

Par contre, nous sommes certains que l’organisation et le fonctionnement de notre service, et donc la mise en application de nos missions, dépendront intégralement du bon vouloir des élus locaux du moment et de leurs moyens financiers :
d’où des différences d’organisation et de moyens d’un département à l’autre,
d’où moins de garantie de la neutralité des objectifs du service,
d’où une plus grande distance d’avec les équipes pédagogiques,
d’où une moins bonne maîtrise de l’environnement scolaire du jeune,
d’où une perte d’efficacité dans l’accompagnement proposé aux jeunes.

Nous ne pourrons plus garantir un travail de proximité mené dans la neutralité d’où plus d’inégalités, pour les jeunes, dans l’accès à la connaissance et à des choix de projet de vie.


Document rédigé par les assistants sociaux de l'Education Nationale de l'île de la Réunion

Dimanche 4 Mai 2003




Notez

L'essentiel | Actualités | L'ANAS et vous | La Revue | JNE / JET | Outils de travail | Archives | Nos ouvrages | Foire aux questions