Rendez-Vous à l'ETSUP à Paris


RAPPORT D'ACTIVITE / RAPPORT D'ORIENTATION

QUEL AVENIR POUR NOTRE PROFESSION ?
REFORME DES ETUDES / DECENTRALISATION
SECRET PROFESSIONNEL / RMI-RMA
AS SCOLAIRES / HOSPITALIERES / CONSEIL GENERAUX…

RENDEZ VOUS à l'ASSEMBLEE GENERALE DE L'ANAS LE SAMEDI 14 JUIN A PARIS Dans les locaux de l'ETSUP 8 Villa Parc Montsouris, 75014 Paris



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Cher(e)s collègues,

Nous avons grand besoin de nous retrouver afin de définir ensemble les priorités d'action et d'intervention de l'association . Après une année d'activités, les chantiers se multiplient. En effet jamais notre profession n'a été "bousculée". Il y a la réforme des études qui avance coûte que coûte. Nous avons aussi à faire face la disparition annoncée du secret professionnel. Celui là même qui fonde notre profession et conditionne la relation de confiance que nous construisons au quotidien avec les usagers. Là aussi nous devons faire entendre notre voix, expliquer, argumenter et convaincre les pouvoirs publics.

Rappelons en quelques points le contexte actuel :

- La décentralisation interroge la future autonomie des actes professionnels des assistants sociaux qui travaillent dans les collectivités territoriales. Ainsi les Assistantes sociales scolaires craignent à juste titre une réorientation de leurs missions et des moyens qui leurs sont dévolus.

- La levée du secret professionnel face à toute réquisition judiciaire quel qu'en soit le motif interroge la relation de confiance à l'égard de l'usager.

- La réforme des études ne permet pas de préfigurer comment sera mise en œuvre la validation des acquis par l'expérience.

- Le maintien à Bac + 2 du niveau de formation est en totale contradiction avec les directives européennes. Tous les autres pays d'Europe ont un niveau d'étude situé au niveau de la licence .

- La reconnaissance statutaire des métiers du social est particulièrement sous-évaluée notamment dans la fonction publique hospitalière.
En outre

- Certains choix engagés par le législateur vont à l'encontre d'une prise en compte des besoins pour la population la plus fragile : La réforme des retraites risque de multiplier les difficultés financières des personnes âgées, la loi de sécurité intérieure ne répond pas aux malaises sociaux exprimés par les jeunes et la population la plus marginalisée ( gens du voyage, "sans papiers", prostituées, SDF…). De plus les professionnels ne sont pas interrogés alors qu'ils disposent d'une réelle capacité d'expertise ( RMI, APA ). Ce sont pourtant eux qui mettent en œuvre les politiques sociales.

Bref les motifs de mécontentement et d'inquiétudes ne manquent pas. Jamais notre profession n'a tant été au cœur de la question sociale et des enjeux qui s'y rapportent. Au quotidien nous inventons des réponses avec les personnes que nous rencontrons pour une vie moins dure, moins violente et plus solidaire. Nous sommes témoins de la souffrance sociale liée à la pauvreté, l'exclusion, mais aussi la maladie et le handicap. Les réponses "techniques" que nous apportons ne suffisent pas. Nous mesurons les limites des dispositifs.

Pour toutes ces raisons nous entendons poursuivre en 2003 et 2004 l'action engagée depuis notre dernière Assemblée générale :

- Défendre et valoriser notre professionnalité auprès des pouvoirs publics et des organismes employeurs.

- Apporter un soutien à nos collègues en difficulté

- Continuer de nous rassembler à travers les sections régionales et départementales ainsi que les commissions et groupes de travail afin de constituer des points d'ancrage permettant d'agir localement en fonction des besoins exprimés.

- Travailler avec nos collègues issus d'autres formation pour une prise de parole autonome et publique des travailleurs sociaux.

- Renforcer nos liens avec les personnes avec et pour qui nous intervenons et "inventer" des réponses nouvelles.

- Développer notre capacité d'expertise dans les lieux qui nous sont ouverts

Plus que jamais nous avons à agir dans un cadre éthique et déontologique décliné sur le socle des valeurs universelles inscrites dans la déclaration des droits de l'Homme. Nous les faisons vivre dans nos actes professionnels. Aussi nous nous opposons à toute remise en cause des principes suivants : respect de la personne, non-discrimination, respect de la confidentialité et du secret professionnel, indépendance et liberté d'agir, obligation de compétence. Nous entendons ainsi agir pour une plus grande justice sociale dans l'intérêt de toutes celles et tous ceux qui expriment le besoin d'être aidés et soutenus.

C'est pourquoi, notre assemblée générale est aussi une occasion unique de nous retrouver pour fixer les grandes lignes de nos actions dans les mois prochain.

Nous avons également la nécessité d'élargir notre comité national et le bureau pour conduire nos actions dans les mois qui viennent. Si nous voulons être en capacité de faire évoluer la situation et de prendre toute notre place dans les débats qui nous concernent, il nous faut penser et construire une organisation adaptée au plus près des réalités.

Tout cela, nous ne pourrons pas le faire sans vous.

Aussi nous comptons vivement sur votre présence le 14 juin à l'ETSUP à Paris


Didier Dubasque

Mercredi 11 Juin 2003

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