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- Compte rendu -
80 personnes, parmi lesquelles des juristes, des médecins, des enseignants, des militants associatifs, des travailleurs sociaux et des élus, réunies dans la Salle Médicis du Palais du Luxembourg (Sénat) ont assisté à l’ensemble des présentations et débats.
Madame BOUMEDIENE – THIERY a situé les objectifs du colloque : établir un débat, apporter des arguments contradictoires, favoriser l’expression de chacun dans une perspective démocratique, permettre aux élus de tirer des propositions et perspectives.
Monsieur Jacques-Alain BENISTI (Député UMP) et président de la Commission Prévention du Groupe d’étude parlementaire sur la sécurité intérieure, auteur du Rapport sur la Prévention de la Délinquance, a présenté son rapport. Parmi ses propositions les plus importantes : situer le Maire au cœur des interventions sur sa commune ; créer un Secrétariat d’Etat de Prévention de la Délinquance avec des structures nationales, régionales, départementales et locales ; création d’un ESCALE (espace socio - culturel d’aide à l’emploi) guichet unique regroupant les services et associations s’occupant de formation et d’emploi. M. BENISTI est resté présent toute l’après midi, il a entendu toutes les interventions et a, à chaque fois, répondu en défendant son rapport, sans pour autant se départir de sa position ou de sa logique.
La première table ronde a regroupé les interventions successives de :
un représentant du syndicat SNEPS – PJJ – FSU
une avocate du barreau de Bobigny
l’ANAS
une éducatrice travaillant à la réinsertion des sortants de prison
L’ANAS a défendu son positionnement en tant qu’association vouée à construire une pensée professionnelle s’appuyant sur des principes forts (déontologie), capable d’analyser et de réagir aux sujets d’actualité et de faire des propositions techniques constructives.
Nous avons développé nos positions sur les points suivants :
le secret professionnel, une obligation du professionnel et une la protection des personnes, et le partage des informations,
le refus de toute culpabilisation et pénalisation des plus faibles car les considérer responsables des maux qui les accablent c’est ajouter l’insulte à la souffrance,
les propositions, déjà remises à M. BENISTI1, et qui prônent : une aide personnalisée de proximité, des réponses collectives non discriminatoires et ouvertes à tous, le renforcement des services existants et l’extension de certains autres (notamment le service social en faveur des élèves dès la primaire), la prise en compte de la parole de la population et la non confusion des rôles. En effet la confusion des rôles entre police et travail social, entre missions de sécurité et d’ordre public d’une part, et d’aide et d’accompagnement d’autre part, est dommageable pour tous. La séparation des pouvoirs est une garantie de démocratie et si chacun est respectueux du domaine des autres on travaillera mieux en concertation.
Les participants au colloque ont reçu avec le programme de la journée les textes du communiqué de l’ANAS, le compte rendu de l’audition auprès de M. BENISTI, et l’analyse et réactions de l’ANAS au sujet du rapport final sur la Prévention de la Délinquance.
Nos propositions ont été favorablement perçues par Madame BOUMEDIENE – THIERY et son adjoint, à qui nous avons aussi remis les fiches techniques élaborées sur cette question.
La deuxième table ronde a regroupé des syndicalistes, des chercheurs et des militants :
un représentant national du Syndicat l’UNSA de la Police
une représentante du Syndicat de la Magistrature, juge des enfants à Bobigny
un sociologue, chercheur au CNRS
le président de la Ligue des Droits de l’Homme
L’ensemble de ces interventions, à la fois réflexions et analyses, ont été très riches. Toutes ont souligné la nécessité de sortir des sentiers battus et des généralisations abusives, de procéder à une analyse fine et circonstanciée des phénomènes, de prendre en considération les réalités du chômage de masse et son cortège de difficultés de tous ordres. La LDH a rappelé que nous assistons à une poussée sécuritaire depuis 25 ans avec des lois multiples et successives. La sécurité est un droit pour tous, mais il ne faut pas la confondre avec la politique sécuritaire. Celle-ci se caractérise par le ciblage, la stigmatisation, la culpabilisation collective et l’écartement des « indésirables » (mendiants, prostituées, clandestins, délinquants…surtout les éloigner, ne plus les voir). Bien au contraire, une politique d’intégration des personnes dans les réseaux faisant lien, dont le travail reste l’axe essentiel, permet une socialisation vers l’égalité. Seule cette inclusion des personnes peut s’opposer à la discrimination, la désocialisation et la loi de la jungle. C’est un choix de société, donc éminemment politique.
Après la fin des débats animés avec la salle, et M. BENISTI parti, deux représentantes des Verts et du Parti Communiste ont tiré les conclusions de ce colloque, tout en regrettant l’absence de leur collègue du Parti Socialiste attendu et non excusé.
Un DVD comprenant l’enregistrement complet du colloque parviendra à l’ANAS.
80 personnes, parmi lesquelles des juristes, des médecins, des enseignants, des militants associatifs, des travailleurs sociaux et des élus, réunies dans la Salle Médicis du Palais du Luxembourg (Sénat) ont assisté à l’ensemble des présentations et débats.
Madame BOUMEDIENE – THIERY a situé les objectifs du colloque : établir un débat, apporter des arguments contradictoires, favoriser l’expression de chacun dans une perspective démocratique, permettre aux élus de tirer des propositions et perspectives.
Monsieur Jacques-Alain BENISTI (Député UMP) et président de la Commission Prévention du Groupe d’étude parlementaire sur la sécurité intérieure, auteur du Rapport sur la Prévention de la Délinquance, a présenté son rapport. Parmi ses propositions les plus importantes : situer le Maire au cœur des interventions sur sa commune ; créer un Secrétariat d’Etat de Prévention de la Délinquance avec des structures nationales, régionales, départementales et locales ; création d’un ESCALE (espace socio - culturel d’aide à l’emploi) guichet unique regroupant les services et associations s’occupant de formation et d’emploi. M. BENISTI est resté présent toute l’après midi, il a entendu toutes les interventions et a, à chaque fois, répondu en défendant son rapport, sans pour autant se départir de sa position ou de sa logique.
La première table ronde a regroupé les interventions successives de :
un représentant du syndicat SNEPS – PJJ – FSU
une avocate du barreau de Bobigny
l’ANAS
une éducatrice travaillant à la réinsertion des sortants de prison
L’ANAS a défendu son positionnement en tant qu’association vouée à construire une pensée professionnelle s’appuyant sur des principes forts (déontologie), capable d’analyser et de réagir aux sujets d’actualité et de faire des propositions techniques constructives.
Nous avons développé nos positions sur les points suivants :
le secret professionnel, une obligation du professionnel et une la protection des personnes, et le partage des informations,
le refus de toute culpabilisation et pénalisation des plus faibles car les considérer responsables des maux qui les accablent c’est ajouter l’insulte à la souffrance,
les propositions, déjà remises à M. BENISTI1, et qui prônent : une aide personnalisée de proximité, des réponses collectives non discriminatoires et ouvertes à tous, le renforcement des services existants et l’extension de certains autres (notamment le service social en faveur des élèves dès la primaire), la prise en compte de la parole de la population et la non confusion des rôles. En effet la confusion des rôles entre police et travail social, entre missions de sécurité et d’ordre public d’une part, et d’aide et d’accompagnement d’autre part, est dommageable pour tous. La séparation des pouvoirs est une garantie de démocratie et si chacun est respectueux du domaine des autres on travaillera mieux en concertation.
Les participants au colloque ont reçu avec le programme de la journée les textes du communiqué de l’ANAS, le compte rendu de l’audition auprès de M. BENISTI, et l’analyse et réactions de l’ANAS au sujet du rapport final sur la Prévention de la Délinquance.
Nos propositions ont été favorablement perçues par Madame BOUMEDIENE – THIERY et son adjoint, à qui nous avons aussi remis les fiches techniques élaborées sur cette question.
La deuxième table ronde a regroupé des syndicalistes, des chercheurs et des militants :
un représentant national du Syndicat l’UNSA de la Police
une représentante du Syndicat de la Magistrature, juge des enfants à Bobigny
un sociologue, chercheur au CNRS
le président de la Ligue des Droits de l’Homme
L’ensemble de ces interventions, à la fois réflexions et analyses, ont été très riches. Toutes ont souligné la nécessité de sortir des sentiers battus et des généralisations abusives, de procéder à une analyse fine et circonstanciée des phénomènes, de prendre en considération les réalités du chômage de masse et son cortège de difficultés de tous ordres. La LDH a rappelé que nous assistons à une poussée sécuritaire depuis 25 ans avec des lois multiples et successives. La sécurité est un droit pour tous, mais il ne faut pas la confondre avec la politique sécuritaire. Celle-ci se caractérise par le ciblage, la stigmatisation, la culpabilisation collective et l’écartement des « indésirables » (mendiants, prostituées, clandestins, délinquants…surtout les éloigner, ne plus les voir). Bien au contraire, une politique d’intégration des personnes dans les réseaux faisant lien, dont le travail reste l’axe essentiel, permet une socialisation vers l’égalité. Seule cette inclusion des personnes peut s’opposer à la discrimination, la désocialisation et la loi de la jungle. C’est un choix de société, donc éminemment politique.
Après la fin des débats animés avec la salle, et M. BENISTI parti, deux représentantes des Verts et du Parti Communiste ont tiré les conclusions de ce colloque, tout en regrettant l’absence de leur collègue du Parti Socialiste attendu et non excusé.
Un DVD comprenant l’enregistrement complet du colloque parviendra à l’ANAS.