Association nationale des assistants de service social

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le service social du 18ème arrondissement à Paris




le service social du 18ème arrondissement à Paris
Une agression à l'arme blanche a été commise au service social du Département de Paris du 18ème arrondissement le mardi 20 mai 2003 à 14h15.

Armé d'un couteau, l'agresseur a grièvement blessé à la gorge l'un de nos collègues, transporté directement aux urgences. A ce jour, sa vie n'est plus en danger.

Des incidents violents surviennent quotidiennement au service social du 18ème arrondissement et ont trouvé leur aboutissement dans ce passage à l'acte.

Les conditions d'accueil (locaux inadaptés...) et de réception du public (un tiers des postes des assistants sociaux non pourvus) favorisent et génèrent cette montée de l'agressivité, que nous ne sommes plus en mesure de contenir.

A de multiples reprises nous avons alerté notre direction sur les difficultés rencontrées et les risques encourus, en vain. C'est pourquoi, face à notre incapacité actuellement à garantir notre sécurité et celle du public accueilli, nous sommes obligés d'user de notre droit de retrait.

LE COLLECTIF DU PERSONNEL DU SERVICE SOCIAL POLYVALENT DU 18ème

L'ANAS apporte son soutien aux membres de l'équipe du centre médico social à travers le courrier suivant :

"Chers collègues,

L’ANAS vous exprime sa solidarité face à cette terrible agression. La violence faite aux personnels des services sociaux et les conséquences possibles d’agression verbale et physique par les usagers sont des phénomènes malheureusement bien connus. Ces phénomènes sont dénoncés par l’Organisation Internationale du Travail depuis plusieurs années.

Les usagers sont désemparés par les incohérences entre les politiques de protection et d’action sociale affichées et l’insuffisance des moyens mis en œuvre.

Les personnels des services sociaux doivent faire face à cette violence institutionnelle. Cela exige des conditions d’exercice du travail social adéquates et respectueuses à la fois des usagers et des personnels.

Par conséquent, nous estimons que lorsque les circonstances l’exigent, et cela est bien le cas dans votre situation, l’utilisation du droit de retrait est légitime.


Le Bureau National de l’ANAS, "



Dimanche 25 Mai 2003




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