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Pour l’élimination de la Violence contre les Femmes


La journée des Nations Unies sur ce thème s'est tenue le jeudi 07 novembre. La Fédération Internationale des Travailleurs sociaux a pris position à cette occasion avec le communiqué suivant :



Pour  l’élimination de la Violence contre les Femmes
7 novembre 2003

La FITS est opposée à la violence sous toutes ses formes.

A l’occasion de la Journée des Nations Unies pour l’Elimination de la Violence contre les Femmes, la FITS appelle ses adhérents, et ses Amis, à attirer l’attention des gouvernements et de la communauté sur la violence envers les femmes et son impact sur les femmes, les enfants, les hommes eux-mêmes et plus largement sur la communauté.

Les organisations membres sont invitées à amener les gouvernements à travailler avec les communautés et les organisations professionnelles pour mettre en place des stratégies efficaces pour éliminer les causes de violence.


DEFINITION de la VIOLENCE CONTRE LES FEMMES

La Déclaration pour l’Elimination de la Violence contre les Femmes (1993) définit la violence contre les femmes comme

« tout acte de violence qui concerne les personnes de sexe féminin et qui occasionne directement ou indirectement un mal ou une souffrance physique, sexuelle ou mentale aux femmes, y compris les menaces de tels actes, la coercition, la privation arbitraire de liberté que ce soit dans la vie publique ou privée ».

Cela englobe, entre autres, la violence physique, sexuelle et psychologique en famille ou en société, y compris les coups, les abus sexuels sur les enfants, la violence en rapport avec la dot, le viol, la mutilation génitale et autres pratiques traditionnelles préjudiciables aux femmes, la violence hors mariage, la violence liée au harcèlement sexuel ou à l’intimidation au travail, dans les institutions d’enseignement et ailleurs, le trafic des femmes, la prostitution forcée,et la violence perpétrée ou admise par l’Etat. »

Les travailleurs sociaux ne sont que trop conscients des impacts supplémentaires sur les enfants qui sont affectés négativement par la violence à l’encontre des femmes.

La violence domestique reste à des niveaux inacceptablement élevés dans presque toutes les cultures. Beaucoup de cultures considèrent encore les femmes comme une propriété, ce qui conférerait aux hommes « le droit » de les violer (physiquement et sexuellement) sans que les voisins ou la loi s’interpose.

Cela va jusqu’à la pratique du crime d’honneur encore ordinaire dans beaucoup de cultures.

La publicité commerciale et autres formes de culture populaire, à travers les films, la télévision, la radio et maintenant internet, propagent la représentation de la femme comme objet sexuel pour le plaisir masculin, déprécient sa valeur intrinsèque et sa dignité d’être humain et de compagne. Cela aussi a une incidence sur la violence contre les femmes.

La transmission du virus du Sida d’une personne infectée à une personne saine par contact sexuel est une autre forme insidieuse de violence. Les hommes qui, sciemment ou de mauvaise foi, infectent leurs partenaires sexuelles peuvent être considérés comme leur infligeant une forme de violence.

Le tort fait à la protection des femmes par les évocations superficielles et sexistes dans la publicité et les médias franchissent les frontières nationales et touchent toutes les catégories d’âge dans les sociétés du monde entier.

La mutilation génitale reste une forme de violence répandue, justifiée par des « pratiques religieuses » qui ne s’appuient sur aucune doctrine enseignée mais sur des siècles de cruauté inutile.

« Il ressort que le trafic des femmes et des enfants est une question qui concerne le monde entier du fait de la porosité des frontières et des technologies avancées de communication ; que c’est de plus en plus international, répandu et hautement lucratif… A la différence des ventes d’armes, les enfants peuvent être vendus plusieurs fois, ils sont des matières premières dans les affaires trans-nationales et ils génèrent des billions de dollars en toute impunité »

ECPAT-site internet : www.ecpat.net/eng/CSEC/faq/faq6.asp

L’existence en elle-même de ce trafic est une violence contre les femmes.

Un rapport de l’Organisation Mondiale du Travail estimait que de 200 à 300.000 femmes et enfants étaient l’objet d’un trafic depuis la Thaïlande chaque année.

Le trafic des femmes se fait sur tous les continents du monde.

Le combat contre ces différentes formes de violence n’est pas de la responsabilité des travailleurs sociaux seulement. Il faut combiner les moyens donnés par les gouvernements, les communautés et les leaders religieux, les acteurs sociaux, les médias, les responsables et les professionnels de la publicité, aussi bien que de la révision de la loi pour générer un dynamisme suffisant qui puisse être soutenu sur une longue période, pour changer radicalement les idées fausses sur les femmes.

Ce n’est pas seulement le combat des femmes.
C’est le combat de toutes les personnes de bonne volonté pour sauver la moitié de l’humanité des conséquences de l’injustice et de l’ignorance.

Sydney / Singapour / Londres / Berne le 31 octobre 2003

Imelda Dodds, Présidente
John Ang , Secrétaire de la commission
David N Jones, Premier Vice-Président
Tom Johannesen, Secrétaire Général

IFSW – Postfach 6875
Schwarztorstrasse 20
CH – 3001 - BERNE (Suisse)

Jeudi 6 Novembre 2003




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